Alheca Ress, la main douce

Telle était la question qui tracassait depuis un bon moment déjà une jeune disciple de la déesse ailée. Tout semblait si simple pourtant. Sa silhouette frêle et fragile dessinait une ombre si fine, si petite, que l’on aurait peur de la casser en morceau lorsqu’on la touche. De petites lignes, gracieuses et harmonieuses, bien que trop courtes à son goût, trace son contour net et épuré. Elle avait un certain charme, dans sa candide attitude, voilant avec son sa maturité incroyable. La soie qui la compose n’est en réalité qu’une peau caresse aux teintes claires, craintive du soleil. Son visage, si doux, se voyait coudre de merveilleuses émeraudes. Les yeux de cette jeune femme était d’un vert si profond, qu’en croisant leur chemin, on en subissait les charmes qui eux, n’appartenaient à aucun dieu, juste à la gente féminine… Elle avait dans ses iris, la petite lueur qui scintillait, cette lueur qui montrait à quel point elle était vivante. Elle l’avait promis, elle l’entretiendrait cette flamiche. Toujours tournés vers la gaieté, ils expriment au mieux les humeurs de la demoiselle. Son nez fin aimait humer toutes les effluves sucrés des saisons qui défilaient lentement. Sa bouche dessinait sans cesse un sourire de contentement, un sourire franc, qui illuminait les lieux, sans jamais se ternir. Derrière ses lèvres teintées d’une légère touche de prune, se cachait une voix douce et rassurante, qui savait placer les mots justes, quelque soit la situation. Une voix mystérieuse qui sonnait comme un échos givré. Sur son front clair glissaient quelques mèches brunes de ses cheveux lisses. C’est avec une paresse incomparable qu’ils se laissent voler au vent, ses cheveux d’ange. Au-delà de son visage, cette disciple de la médecine et grande joueuse sur les maux, avait comme chacune de ses paires, une charmante paire d’ailes. Les siennes étaient parmes, avec les douces courbes que pouvait avoir les ailes d’un papillon printanier. Malheureusement, trop petite, trop inexpérimentée, elle ne parvenait toujours pas à voler correctement avec, et Eniripsa savait à quel point elle voulait se brûler les ailes près du soleil ! Et puis, elle aimait cela, lézarder sous les rayons chauds ! Sa peau, néanmoins, appréciait beaucoup moins. C’est en parti pour boire chacune des trainées miellées de l’astre solaire qu’elle était si courtement habillée ! Vraiment radine en tissus, elle arborait une tenue prune, composée de deux pièces : une brassière, et un sous-vêtement ! Un véritable maillot de bains ! Lasse d’être prise pour une enfant à cause de sa taille, elle tentait d’y remédier comme elle pouvait. Derrière ses allures, se cachait un caractère joyeux et entrainant. Tout cela fait qu’elle peut sembler surexcitée, toujours à vouloir parler, faire parler, bouger, et faire bouger les autres. Elle ne sait pas tenir en place. Néanmoins, elle sait trouver les maux quand il le faut. D’un caractère très altruiste et intentionnée, elle n’aime pas laisser les autres dans le besoin, c’est une vraie petite infirmière de poche. Présentement, elle vivait non loin d’une taverne, et était mariée à un disciple de Iop. Pas simple, lorsqu’on a un cerveau pour deux, de ne pas se blesser, surtout avec cette folie ravageuse qu’ils ont. Elles est sans arrêt à ses soins. Sa famille de sang était un total désastre, c’est-ce qu’elle pouvait affirmer sans se tromper. Voilà qui répondait à la première question : « Qui est-elle ? »